STRATÉGIE DE PRODUCTION, PLUSIEURS OPTIONS S’OFFRENT A VOUS !
UNE SÉQUENCE CHÂTEAU AVEC PRINCESSE ?
QUELs EFFETS ? QUELS budgets ? Découvrez plusieurs PROPOSITIONS créatives adaptées
Option #1 / Avec la construction d’un Décor : On construit tout simplement le château (ou la partie visible du château), on met les acteurs dedans ou devant, et on filme. Pas d’effets visuels numériques.
Option #2 / Retouche dans décor naturel : On trouve un château aujourd’hui dans lequel on peut tourner, et dont l’architecture ne soit pas trop éloignée de celle qu’on veut pour le château du film. Mais il y aura probablement des éléments modernes dont on ne veut pas dans le film, ou bien il manquera quelque chose. Ce n’est pas grave, on tournera là quand même, avec les acteurs, et ensuite on effacera, ou on rajoutera des éléments en post- production : c’est de la retouche. Une retouche 2D si le plan est fixe, ou retouche 3D si le plan est en mouvement.
Option #3 / Matte-painting 2D : Le château est une pure invention graphique : une peinture hyperréaliste ou un collage de photographies. C’est une seule image, fixe, qui ne fonctionne que pour un seul point de vue. On la créé specialement pour chaque plan du film, après que le tournage ait été réalisé. En postproduction on mélange les deux images, la prise de vue réelle des acteurs (souvent sur fond vert), avec le matte-painting.
Option #4 / Extension numérique (matte 3D) : Le château est une pure invention graphique, modélisé en images de synthèse. C’est un objet virtuel dans la mémoire de l’ordinateur, qu’on peut voir depuis une infinité de points de vues. Cela permet de faire coïncider ce point de vue avec celui de la caméra réelle avec laquelle on a filmé les acteurs. Si le plan est en mouvement, on peut demander à une caméra virtuelle de suivre le mouvement de la caméra réelle pour synchroniser les points de vue, à chaque image. En post- production on mélange les deux images, la prise de vue réelle des acteurs (souvent sur fond vert), avec le matte-painting. La 3D permet de simuler les phénomènes du réel : lumières, textures, effets, pour un meilleur réalisme de l’image.
Option #5 / En Maquette type STAR WAR : On construit le château, mais en réduction. Puis on le filme depuis un point de vue caméra correspondant, à l’échelle, à celui depuis lequel on a filmé les acteurs. En post-production on mélange les deux images, la prise de vue réelle des acteurs (souvent sur fond vert), avec la prise de vue de la maquette. Si le plan est en mouvement, il faut que les deux mouvements (acteurs et maquette) soient parfaitement synchronisés. Cela requiert sur les deux tournages l’utilisation d’une machinerie spéciale, le « motion control », et de calculer des places caméra, des vitesses de déplacements des caméras, et des cadences de prise de vue, différentes pour chacun des deux tournages, afin de respecter les différences d’échelles.
DESCRIPTION DE LA SCÈNE
UNE CALÈCHE AVANCE ET S’ARRÊTE DEVANT UN CHÂTEAU.
UNE PRINCESSE EN DESCEND ET S’ENGAGE DANS UN ESCALIER MONUMENTAL.
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Petit budget : Pour un film français, entre 1 et 7 M€.
Gros budget : Pour un film français, entre 7 et 20 M€.
Voici un exercice de style pour la réalisation d’une séquence cinématographique avec cinq hypothèses de plans possibles.
Ce n’est un découpage de film mais plutôt, une séquence mise en scène sous plusieurs options.
En d’autres termes, c’est la présentation des différentes stratégies de production pour un seul plan.
QUELs plans ? QUELS cadrages ?
HYPOTHÈSES N°1.1 // un plan serré FIXE et un film à Petit budget :
• Plan serré dans un décor construit : On a dit « petit budget » !
• Plan serré avec une retouche dans décor naturel : Voilà ! C’est la solution raisonnable. Pour un plan serré, les retouches peuvent être minimes si on se débrouille bien. Et puis, comme le plan est fixe, elles sont relativement peu coûteuses.
• Plan serré avec un matte-painting 2D : Oui c’est une option envisageable,
parce que le plan est fixe et que du coup le matte-painting peut être en 2D, pas trop cher. Mais si le plan est vraiment serré, il n’est pas certain que ça vaille le coup, on n’en verra pas grand chose. La solution « retouche » est plus adaptée.
• Plan serré avec une extension numérique (matte 3D) : On a dit « petit budget » !
Pour un plan fixe, franchement, ce serait inutile de faire un matte en 3D. Sauf si tout le film se passe dans le château et qu’il y a plein d’autres plans dans lesquels on le voit. Mais même dans ces conditions, ne rêve pas, ce n’est sans doute pas dans tes moyens.
• Plan serré avec une maquette : Pour qu’une maquette soit réaliste à l’image, il faut une échelle pas trop réduite, 1/10° au minimum, 1/5°, voire 1/4 s’il y a des éléments qui bougent. Cela coûte cher ! De plus, Il y a peu de monde qui sache faire de belles maquettes aujourd’hui. En tous cas pour un plan serré, c’est risqué car on peut voir tous les défauts.
HYPOTHÈSES N°1.2 // Même exercices avec un film a Gros budget :
• Plan serré dans un décor construit : Si on filme beaucoup et uniquement des plans serrés dans le château, on peut l’envisager. A condition que l’architecture ne soit pas délirante non plus ! Parfois on construit le rez de chaussée voire le premier étage, pour filmer tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans larges, on crée une extension numérique de décor, autrement dit un matte-painting 3D. Souvent, la meilleure solution est de mêler les différentes techniques ensemble.
• Plan serré, avec une retouche dans décor naturel : OK. On enlève les antennes de TV ou on refait le toit à neuf quoi, mais en numérique ! Attention car cela ne fonctionne que si le château du film est assez proche du château réel. Si on veut le château de la Belle au bois Dormant, autant faire tout de suite un matte-painting, même si on en voit seulement des petites parties.
• Plan serré avec un matte-painting 2D : Oui c’est une bonne option, car le plan est fixe. Du coup le matte-painting peut être en 2D. Si le plan est vraiment serré, on risque de ne pas en voir grand chose. Cela vaut la peine pour un château très différent de ce qu’on peut trouver en vrai. Sinon la solution « retouche » est plus adaptée.
• Plan serré avec une extension numérique (matte 3D) : C’est une bonne solution si beaucoup de plans se passent dans le château. Parfois on construit une partie du décor, le rez de chaussée voire le premier étage par exemple, pour filmer tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans larges on fait une extension numérique de décor, autrement dit un matte-painting 3D. Mais si dans le film, s’il n’y a que ce plan là avec le château, alors c’est non non. La solution retouche est plus adaptée.
• Plan serré avec une maquette : Pour qu’une maquette soit réaliste à l’image, il faut une échelle peu réduite, 1/10° au minimum, 1/5°, voire 1/4 s’il y a des éléments qui bougent. Si on a les moyens, alors pourquoi pas ? Cela donnera un petit look « vintage » ou « série B » au film. Mais attention, Il n’y a plus grand monde qui sache faire de belles maquettes aujourd’hui. Il va falloir aller les rechercher à la maison de retraite.
HYPOTHÈSES N°2.1 // un plan serré en mouvement et un Petit budget :
• Plan serré, avec une retouche dans décor naturel : C’est la seule solution à première vue, toutes les autres sont soit trop chères, soit techniquement impossibles, soit obsolètes. Mais attention : le plan est en mouvement ! Les retouches, il va falloir les faire en 3D. Donc gare au depassement de budget !
• Plan serré avec un matte-painting 2D : Ah non ! Le plan est en mouvement ! Le matte-painting 2D ne peut pas suivre les déplacements de la caméra. Mauvaise réponse !
• Plan serré avec une maquette : Pour un plan serré en mouvement, avec incrustation du personnage (n’oublions pas la princesse), il faudrait tourner à l’échelle, avec motion control. Ce n’est pas dans vos moyens
HYPOTHÈSES N°2.1 // Même exercice avec un plan en mouvement et un Gros Budget :
• Cadrage serré dans un décor construit : Si on filme beaucoup et uniquement des plans serrés dans le château, on peut l’envisager. A condition que l’architecture ne soit pas délirante non plus ! Parfois on construit le rez de chaussée voire le premier étage, pour filmer tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans larges, on crée une extension numérique de décor, autrement dit un matte-painting 3D. Souvent, la meilleure solution est de mêler les différentes techniques ensemble.
• Cadrage serré, avec une retouche dans décor naturel : OK. On enlève les antennes de TV ou on refait le toit à neuf mais en numérique ! Attention car cela ne fonctionne que si le château du film est assez proche du château réel. Ici, le plan est en mouvement, les retouches devront donc être faites en 3D. Cela sera sera aussi cher que de tout refaire en 3D. En plus, si on souhaite le château de la Belle au bois Normant, autant faire tout de suite un matte-painting 3D, même si on n’en verra que des petites parties.
• Cadrage serré avec un matte-painting 2D : Même pas en rêve.
• Cadrage serré avec une extension numérique (matte 3D) : C’est la meilleure solution si beaucoup de plans se passent dans le château. Parfois on construit une partie du bâtiment, le rez de chaussée voire le premier étage par exemple, pour tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans larges on fait une extension numérique de décor, autrement dit un matte-painting 3D. Donc pour ce plan serré, on tournera dans le château reconstruit.
• Cadrage serré avec une maquette : Pour un plan serré en mouvement, avec incrustation du personnage (n’oublions pas la princesse), il faudrait tourner à l’échelle, avec motion control. C’est faisable puisque vous avez les moyens, mais il faut prévoir un plan de travail. Les calculs d’échelle, de vitesse, sont compliqués, cela crée des contraintes et tous les techniciens du plateau vont râler, notamment le metteur en scène. Franchement, il y a des solutions plus ergonomiques (et plus modernes.)
HYPOTHÈSES N°3.1 // Un plan Moyen FIXE & un Gros Budget :
• Plan moyen dans un décor construit : Si beaucoup de plans se passent dans le château, on peut l’envisager. A condition que l’architecture ne soit pas délirante non plus ! Parfois on construit le rez de chaussée voire le premier étage, pour filmer tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans larges, on crée une extension numérique de décor, autrement dit un matte-painting 3D. Souvent, la meilleure solution est de mêler les différentes techniques ensemble
• Plan moyen avec une retouche dans décor naturel : ni pensons pas
• Plan moyen avec un matte-painting 2D : Oui, si ce plan est le seul avec le château dans le film, voire s’il y en a trois ou quatre, et tous fixes. (on appelle ça des « etablishing shots »). Le matte-painting 2D est alors une bonne solution. Et puisqu’on a un peu de moyens, on prendra le temps pour réaliser un château extraordinaire. On rajoutera des fumées, des oriflammes et de silhouettes de chevaliers à l’arrière-plan.
• Plan moyen avec une extension numérique (matte 3D) : C’est la meilleure solution si beaucoup de plans se passent dans le château. Parfois on en construit une partie, le rez de chaussée voire le premier étage, pour tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans plus larges on fait une extension numérique de décor, autrement dit un matte- painting 3D.
• Plan moyen avec une maquette : Pour qu’une maquette soit réaliste à l’image, il faut une échelle pas trop réduite, 1/10° au minimum, 1/5°, voire 1/4 s’il y a des éléments qui bougent. Mais si on a les moyens, alors pourquoi pas ? Cela donnera un petit look « vintage » ou « série B » au film. Mais attention, Il n’y a plus grand monde qui sache faire de belles maquettes aujourd’hui. Il va falloir aller les rechercher à la maison de retraite.
HYPOTHÈSES N°3.2 // Un plan Moyen FIXE & un petit Budget :
• Plan moyen dans un décor construit : Si beaucoup de plans se passent dans le château, on peut l’envisager. A condition que l’architecture ne soit pas délirante non plus ! Parfois on construit le rez de chaussée voire le premier étage, pour filmer tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans larges, on crée une extension numérique de décor, autrement dit un matte-painting 3D. Souvent, la meilleure solution est de mêler les différentes techniques ensemble
• Plan moyen avec une retouche dans décor naturel : Ni pensons même pas
• Plan moyen avec un matte-painting 2D : Oui, si ce plan est le seul avec le château dans le film, voire s’il y en a trois ou quatre, et tous fixes. (on appelle ça des « etablishing shots »). Le matte-painting 2D est alors une bonne solution. Et puisqu’on a un peu de moyens, on prendra le temps pour réaliser un château extraordinaire. On rajoutera des fumées, des oriflammes et de silhouettes de chevaliers à l’arrière-plan.
• Plan moyen avec une extension numérique (matte 3D) : C’est la meilleure solution si beaucoup de plans se passent dans le château. Parfois on en construit une partie, le rez de chaussée voire le premier étage, pour tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans plus larges on fait une extension numérique de décor, autrement dit un matte- painting 3D.
• Plan moyen avec une maquette : Pour qu’une maquette soit réaliste à l’image, il faut une échelle pas trop réduite, 1/10° au minimum, 1/5°, voire 1/4 s’il y a des éléments qui bougent. Mais si on a les moyens, alors pourquoi pas ? Cela donnera un petit look « vintage » ou « série B » au film. Mais attention, Il n’y a plus grand monde qui sache faire de belles maquettes aujourd’hui. Il va falloir aller les rechercher à la maison de retraite.
HYPOTHÈSES N°4.1 // Plan large FIXE & un petit Budget :
• Plan large dans un décor construit : On a dit « petit budget » !
• Plan large avec une retouche dans décor naturel : D’accord, pour un petit budget. C’est le plus simple si on trouve un vrai château qui se rapproche de celui qu’on souhaite dans le film. On tournera sur site, puis on effacera ou on rajoutera des éléments. C’est valable par exemple, pour un film historique, avec un chateau qui a souffert du temps ou qui a été modifié. Mais si l’architecture du château est completement imaginaire ou fantaisiste, alors on réalisera un matte-painting 2D. Avec le matte 2D, on peut tout inventer.
• Plan large avec un matte-painting 2D : Oui c’est bien parce que le plan est fixe. On a donc un point de vue unique, une seule image du chateau suffit : c’est de la 2D. En plus, en terme d’architecture, on peut tout imaginer : le château peut même être le fruit exact de l’imagination du décorateur.
• Plan large avec une extension numérique (matte 3D) : En principe, ce n’est pas idiot, évidemment, le résultat sera bon, mais on a bien dit « petit budget » ! Pour un plan fixe , la solution la moins coûteuse est le matte 2D : le plan est fixe, le point de vue unique, une seule image du chateau suffit : c’est de la 2D. Ce serait disproportionné de faire un matte 3D. Sauf si plusieurs plans présentent le chateau sous des angles différents. Là cela vaudrait la peine de mutualiser le coût de la réalisation 3D du chateau. Mais même dans ces conditions, ne rêvons pas, ce n’est sans doute pas dans nos moyens.
• Plan large avec une maquette : Pour un plan fixe très large, en principe pourquoi pas. Mais attention, une maquette pour le cinéma, ce n’est pas comme la maquette de bateau que ton pépé fait tous les dimanches. D’abord l’échelle. Celle-ci sera peu réduite : 1/10° au minimum, 1/5°, voire 1/4 s’il y a des éléments qui bougent. C’est très cher et cela demande beaucoup de place. Il faudra immobiliser un studio pendant des semaines ! Je croyais qu’on avait dit : « petit budget » !
HYPOTHÈSES N°4.2 // Même travail avec un Gros Budget :
• Plan large dans un décor construit : Autrefois on procédait ainsi car il n’y avait pas d’autre choix. On construisait des décors en fonction des besoins du film. Mais on a abnadonné cela lorsque des solutions moins coûteuses sont apparues, même pour des films à très gros budgets. Peu à peu, on a remplacé les décors par les glaces peintes, les maquettes, les matte-paintings en optique puis en numérique, et les matte 3D ou extensions numériques de décor. Ca n’a pas plus de sens aujourd’hui de construire des bâtiments entiers, commes des cathédrales.
• Plan large avec une retouche dans décor naturel : Petit ou gros budget, s’il n’y a que quelques plans dans le film avec le chateau, c’est valable. On enlève les antennes de TV ou on refait le toit à neuf mais en numérique ! C’est valable pour un film historique, avec un chateau qui a souffert du temps ou qui a été modifié. Sinon, si l’architecture du château est completement imaginaire, alors on va plutôt faire un matte-painting 2D, ou même 3D s’il y a beaucoup de plans. Avec le matte-paiting, on peut inventer complètement l’architecture.
• Plan large avec un matte-painting 2D : Oui, si dans le film, ce plan est le seul avec le château, voire ‘il y en a trois ou quatre pas plus, et tous fixes (on appelle ça des « etablishing shots »). Le matte-painting 2D est alors une bonne solution. Et puisqu’on a un peu de moyens on prendra le temps pour réaliser un château extraordinaire. on rajoutera des fumées, des oriflammes et de silhouettes de chevaliers à l’arrière-plan.
• Plan large avec une extension numérique (matte 3D) : C’est la meilleure solution. Aujourd’hui le décor numérique remplace les maquettes. Il y a beaucoup plus de monde qui savent faire un décor en numérique que de personnes pouvant réaliser une maquette de qualité. En plus, ça ne prend pas de place ni de temps au tournage. Parfois, on construit vrai une partie du décor, le rez de chaussée par exemple, pour filmer tous les plans serrés avec les acteurs devant. Et pour les plans plus larges on réalise une extension numérique de décor, autrement dit un matte-painting 3D. Souvent la meilleure solution est de mêler différentes techniques ensemble.
• Plan large avec une maquette : Pour un plan fixe tres large, pourquoi pas. Mais attention, une maquette pour le cinéma, ce n’est pas comme la maquette de bateau que ton pépé fait tous les dimanches. D’abord l’échelle. Celle-ci sera peu réduite, 1/10° au minimum, 1/5°, voire 1/4 s’il y a des choses qui bougent. C’est donc cher et cela demande beaucoup de place. Et puis, la maquette doit être réaliste, attention aux matériaux utilisés ! Des gens capables de faire ça bien, il n’y en plus beaucoup. On préfère utiliser la 3D pour faire la même chose.
HYPOTHÈSES N°5.1 // Plan large en mouvement et un Petit budget :
• Plan large dans un décor construit : Même pas en rêve !
• Plan large avec une retouche dans décor naturel : Oui, cela paraît raisonnable. A condition de trouver un vrai château suffisamment proche de celui qu’on souhaite, par exemple pour un film historique. On tourne en décor naturel, puison efface, on rajoute, on retouche. Mais attention, le plan est en mouvement, donc les retouches seront en 3D. S’il y en a beaucoup, le coût sera aussi élevé que de moséliser le chateau en 3D. En outre, si l’architecture du chateau pensé pour le film est tres imaginaire, ça n’a plus de sens.
• Plan large avec un matte-painting 2D : Attention. Le plan est en mouvement ! Le matte-painting 2D ne peut pas suivre les déplacements de la caméra. Sauf si le plan est très large et le château très loin à l’horizon. Dans ce cas la distance rendra négligeable le délacement de point de vue. Il y aura une erreur de parallaxe, mais elle ne sera pas visible. A manipuler avec précaution ! Pour un petit budget, c’est un compromis acceptable.
• Plan large avec une extension numérique (matte 3D) : Bah oui c’est la meilleure solution, mais est-ce que vous aurez de quoi vous la payer ?
• Plan large avec une maquette : Pour un plan en mouvement, avec incrustation du personnage (n’oublions pas la princesse), il faudrait tourner à l’échelle, avec motion control. Ce n’est pas dans vos moyens.
HYPOTHÈSES N°5.2 // Plan large en mouvement et un Gros budget :
• Plan large dans un décor construit : Des solutions moins coûteuses sont disponible… MAIS pourquoi pas !
• Plan large avec une retouche dans décor naturel : Ça marche pour un film historique, avec un château existant proche de celui quon souhaite dans le film. On tourne en décor naturel et ensuite on efface, on rajoute, on retouche. Mais attention, le plan est en mouvement, donc les retouches seront en 3D. S’il y en a beaucoup, le coût sera aussi élevé que de modéliser le chateau en 3D. Vous aurez également moins de possibilités créatives.
• Plan large avec un matte-painting 2D : Attention. Attention. Le plan est en mouvement ! Le matte-painting 2D ne peut pas suivre les déplacements de la caméra. Sauf si le plan est très large et le château très loin à l’horizon. Dans ce cas la distance rendra négligeable le délacement de point de vue. Il y aura une erreur de parallaxe, mais elle ne sera pas trop visible. A manipuler quand même avec précaution, d’autant que vous avez les moyens de faire un vrai matte paintng 3D, qui pourra suivre correctement le déplacement de caméra.
• Plan large avec une extension numérique (matte 3D) : Bah oui c’est la meilleure solution, la seule qui vous assure la liberté de création (on fait le château de ses rêves), le suivi parfait du mouvement de caméra réel (n’oublions pas qu’il faut incruster la princesse), la qualité et le réalisme (les compétences existent). Bon et puis aujourd’hui ce n’est plus si cher que ça !
• Plan large avec une maquette : Pour un plan fixe tres large, oui pourquoi pas. Mais attention, une maquette pour le cinéma c’est très spécial. D’abord l’échelle : il faut une échelle peu réduite, 1/10° au minimum, 1/5°, voire 1/4 s’il y a des choses qui bougent. Il faut de la place, ça peut immobiliser un studio pendant des semaines. En plus là le plan est en mouvement, avec incrustation du personnage (n’oublions pas la princesse), il faudrait tourner avec motion control, à l’échelle. Il va falloir prévoir un plan de travail . Bref : il faut du temps et de l’espace, tout ce qui nous manque au cinéma, sauf si on a de très gros budgets et une volonté de la direction artistique de donner ce petit côté « vintage » de la maquette ».